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Sortie de l’album le 2 mars 2015

Comme un air de passions ... J.-S. Bach

Une production saluée par la critique au printemps 2015

Comme un air de passions est sorti ce 2 mars 2015. Quelques échos de la presse...

L’Ena Magazine, avril 2015

Bogdan NESTERENKO, accordéon ; Juliette de MASSY soprano
Il semble révolu le temps où chaque interprète évoluait dans son style de prédilection sans y déroger. Et, s’il existe encore les Victoires de la musique « classique », que l’on différencie des Victoires de la musique tout court, force est de reconnaître que les clivages d’antan s’estompent au profit de créations et de collaborations souvent fructueuses entre artistes d’horizons très divers.

Et notre rubrique n’a eu de cesse, ces dernières années, de vous proposer des projets d’excellente qualité corroborant cette assertion. À titre d’exemple, rappelons-nous de Francis Varion et de son disque consacré aux Préludes de Bach (1685-1750) : nous découvrions alors, émerveillés, comment l’accordéon, avec son timbre et sa spécificité technique, pouvait également rendre hommage à ce répertoire.

Aujourd’hui, Bogdan Nesterenko confirme cet émerveillement avec un enregistrement fabuleux, intitulé Comme un air de passion..., qui allie accordéon de concert et voix lyrique. Il est vrai qu’à l’écoute des deux célèbres Toccata et fugues en ré et la mineur, l’auditeur est surpris par la puissance de l’instrument.

Profondeur des basses et contrastes des jeux, souffle d’une grande linéarité, autant de qualités intrinsèques au grand orgue, restituées ici avec la plus grande finesse par l’accordéoniste. Pour autant, s’il ne s’agissait que de copier ou d’imiter l’instrument emblématique des cathédrales, la portée de ce programme serait somme toute limitée.
Non, c’est bien dans l’art de « plier » l’accordéon - au sens propre comme au sens figuré pourrait-on dire, en donnant à la langue de Johann Sébastien Bach une nouvelle sensibilité - que réside tout l’attrait de ce travail. À cet égard, l’alchimie particulière créée dans l’intimité des échanges entre la voix et l’accordéon ouvre des perspectives enivrantes.

En tout premier lieu, la capacité à modeler le souffle de l’accordéon dans les bras de Bogdan Nesterenko n’a d’égal que celle de la soprano Juliette de Massy à dilater sa voix. Lors, l’harmonie ne relève pas seulement de la musique mais aussi du spirituel, trouvant en cela l’une de ses dimensions universelles. Cet élément est perceptible dès le premier air « Komm, komm, mein Herze steht dir offen », dans les entrelacs des lignes vocales et instrumentales.

En effet, nous découvrons ici comment les souffles de l’un et l’autre des interprètes se soutiennent et se prolongent, si complémentaires jusqu’à devenir un seul et même instrument. Dans « lch folge dir gleichfalls », c’est le mouvement perpétuel qui prend toute sa mesure sans que l’on détermine vraiment qui de l’accordéon ou de la voix prend sa respiration tant l’un et l’autre se mêle et se mélange. La question des soufflets se révèle également intéressante à étudier. Ces derniers offrent la possibilité d’élaborer une articulation proche de celle des cordes qui laissent aller l’archet de talons en pointes.

« Ich will dir mein Herze schenken » corrobore parfaitement cette assertion. Dès lors le caractère du menuet est très bien mis en valeur par la légère accentuation des premiers temps impulsée par les soufflets de l’accordéon. Complémentarité aussi des jeux, à appréhender à l’aune de ceux du grand orgue. À cet égard, la voix magnifique de Juliette de Massy incarne une intériorité vibrante, entre sonorité de flûte douce et tessiture de hautbois, faisant penser aux plus beaux jeux de récit dans les chorals ornés du maître de Leipzig. Cette belle expressivité exprime toute sa quintessence dans « Aus Liebe will mein Heiland sterben » où se mêlent sensualité, peine et tendresse.

Au fur et à mesure que nous avançons dans l’écoute de cet enregistrement, nous saisissons de mieux en mieux pourquoi il a été baptisé Comme un air de passion. Passion comme celle de Bogdan Nesterenko et Juliette de Massy pour la musique de Bach, bien sûr, et dont découle leur fabuleuse interprétation. Passion toujours avec les extraits des deux grandes Passions de Bach, revenant comme un Leitmotiv en plage deux, six et dix de ce programme. On retiendra également un autre mot-clé : air. Air, avec les différents échantillons de cantates abordés que l’on respire avec volupté ; air encore, à l’instar de celui de l’accordéon et qui perd ici son adjectif usuel de « petit » pour devenir « grand » ; air, enfin, qui anime et sculpte aux gré des pressions et dépressions toute cette musique et son caractère sublime.

Le paradis existe. En écoutant ce disque, vous y serez transportés.

Forumopera.com, 3 mars 2015, Yvan Beuvard

Plus qu’aucune autre, la musique de Bach se prête aux transcriptions, que le cantor pratiqua abondamment. L’enregistrement de Juliette de Massy, soprano, et de Bogdan Nesterenko, accordéon de concert, vise à nous faire partager leur bonheur à interpréter des arias de cantates, des passions et de l’Oratorio de Noël. L’accordéon seul nous livre une « Toccata et fugue en ré mineur », la célébrissime, ainsi que le « Prélude et fugue en la mineur ». Ce qui frappe, d’emblée, est la richesse sonore de l’instrument, particulièrement des basses – on ne s’appelle pas Nesterenko pour rien ! – et la dynamique subtile de chacun des phrasés. La démonstration est crédible des possibilités d’un tel instrument, même s’il est permis de préférer l’original. La lisibilité, les timbres – on n’ose parler de registration – donnent une image intéressante de chacune des pièces.

Cette musique est manifestement familière à chacun des deux interprètes. Notre soprano, formée à la musique ancienne, en hérite une voix bien conduite, mais quelque peu blanche, dépourvue de vibrato. La pureté pourrait se conjuguer avec un minimum de coloration. Les consonnes du texte sont estompées voire gommées. Mais, ne boudons pas notre plaisir : l’aria finale « Liebster Gott, erbarme dich » est remarquable, tout comme le « Ich folge dir » de la Passion selon Saint-Jean. Le grand virtuose qu’est Bogdan Nesterenko parvient à restituer chacune des lignes et sa respiration s’accorde à merveille à celle du chant. Par contre, lorsque la polyphonie se fait plus dense, avec davantage de parties, comme dans « Nur ein Wink von seinen Händen » (de l’Oratorio de Noël), les limites sont atteintes.

L’enregistrement s’écoute avec curiosité et intérêt : les possibilités insoupçonnées d’un magnifique instrument de concert, servi par un remarquable musicien, et le chant quelque peu éthéré de Juliette de Massy réservent de beaux moments.

La Voix du Nord, 6 mars 2015, J-M P

La transcription, c’est aussi parfois l’art de l’épure. L’accordéoniste Bogdan Nesterenko et la soprano Juliette de Massy, deux artistes qui ont de nombreuses attaches avec la scène classique nordiste (ce disque est produit par la Chapelle des Flandres), ont décidé d’interpréter avec simplicité et émotion quelques beaux airs extraits de cantates et passions de Bach. Un acte de poésie pure qui prouve que l’accordéon n’est certainement pas « l’orgue du pauvre » mais recèle des trésors d’expression.

Médiapart, 27 janvier 2015, Frédérick Casadesus

Juliette de Massy chante et Bogdan Nesterenko joue de l’accordéon de concert. (…)
Avec Jean-Sébastien Bach, ils tricotent un bel habit pour notre hiver, une fantaisie conçue dans la rigueur et le plaisir- un disque d’atelier comme on le dirait d’une robe. Un délice.

Point de vue, février 2015

Bach caméléon
(…) Par la grâce de ce duo original, les airs les plus célèbres du cantor de Leipzig acquièrent un charme et un petit brin de folie mélancolique qu’on ne leur connaissait pas. Un disque rafraîchissant et enthousiasmant.

L’Éducation musicale, février 2015, Édith Weber

(...) Cet accordéoniste de concert « pas comme les autres » s’intéresse surtout à la musique baroque, mais aussi à la musique contemporaine. Il sait mettre en valeur la richesse des timbres et exploite les larges possibilités expressives de l’instrument. Avec la soprano Juliette de Massy — diplômée du CRR de Lille et de la Guildhall School of Music de Londres, entre autres spécialisée dans le répertoire baroque —, ils partagent la même passion pour l’œuvre de J.-S. Bach. Les sonorités de l’accordéon, quelque peu apparentées à celles de l’orgue, ne choquent pas vraiment au premier abord. En parfaite connivence et avec un grand enthousiasme, ils restituent dix Airs extraits de Cantates et de Passions, par exemple : « Komm, komm, mein Herz steht dir offen » (Cantate BWV 74), « Ich folge dir gleichfalls » (Passion selon Saint Jean, n° 9) et « Aus Liebe will mein Heiland sterben » (Passion selon Saint Matthieu, n° 49), si émouvant. En raison du paysage sonore apparenté, les puristes pourraient accepter la version pour accordéon de la « Toccata et Fugue en ré mineur (BWV 565) ». Il en est de même du « Prélude et Fugue en la mineur (BWV 543) ». Une tentative : Bach à l’accordéon, pourquoi pas ?

Date de publication : vendredi 10 avril 2015


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